AEROGARE
Sa silhouette m'interpelle
Dans le froid vif du matin
Je ne suis là que pour elle
Et son avion se pose enfin.
Des passagers mal éveillés
Emergent au soleil levant,
Des bagages manipulés
Rejoignent les tapis roulants.
Dans son uniforme froissé
Elle avance d'un pas tranquille
Avec un sourire amusé
Sur fond de flamme qui scintille.
Dans un geste plein de tendresse
Elle enlève alors sa casquette
Qu'avec un sourire elle abaisse
Pour la poser sur ma tête.
Sa chaleur enveloppe mon corps
Lorsque m'effleurent enfin ses lèvres
Entre nous s'établit l'accord
De ce parfum donnant la fièvre.
