CONNEXION AUTOMNALE
Lentement s'installe l'automne
Qui, de son manteau aux tons chauds,
Recouvre sentiers et chemins,
Tombe dans les bois un flot d'or.
Si parfois un orage tonne
Il n'est de la pluie que l'écho
Sous le gris d'un ciel sans fin
Au loin les nuées s'évaporent.
Sous la lumière vespérale
Les arbres rougeoient et roussissent
Avant d'ôter enfin leurs feuilles
Se dépouillant de leurs parures.
Partout les fougères s'étalent
Sur un sol tendu de mousse
Où promènent des écureuils
Cherchant diverses nourritures.
Noix, champignons, glands, châtaignes
Ou bien encore les noisettes
Se mêlent aux différentes baies
Que se partagent tout un peuple.
En commençant ainsi son règne
L'automne apparaît presqu'en fête
Mais je sais pourtant que jamais
Il ne tient l'été sous sa coupe.
