CRISES OBSCURES
Je l'ai poussé et en grinçant
Le portail s'est entrouvert,
Me permettant l'accès au temps
Qui, dans l'éternité, se perd.
Dans la nuit brillaient des lumières,
Bougies posées de ci-de là,
Tandis que m'accrochait un lierre
Hésitant se faisait mon pas.
Minuit s'approchait lentement,
Ajoutant aux brumes d'alcool
Ces idées que, bien vainement,
J'éparpille au souffle d'Eole.
La peur me guette en cet endroit
Dont je devrais pourtant m'enfuir
Et s'assoir au pied d'une croix
Ne peut que davantage nuire.
Si le whisky s'est dissipé
Mon esprit reste perturbé
L'angoisse en moi est demeurée
Je ne sais comment l'arrêter.
En silence j'hurle mes peurs,
De l'eau salée mouille mes joues,
J'entends au loin sonner les heures
Je préférerais être soûl !
