PROVENCE
Sous l'azur tendre du ciel
La mer étend ses fossés
Caressés par le vent léger
Qui fait si bien claquer ma voile.
Les éléments n'ont pas de loi
Et leur règle est celle du plus fort ;
La mer déchaînée sous le vent
Fait craquer les coques des bateaux
Comme se fendent les châtaignes
Lorsqu'apparaît l'automne roux,
Un nuage n'est qu'un voile gris
Qui pleure tout en se déchirant
Ses larmes sont source de vie
Et parfois cause de malheur,
La nature est à notre image
Capable de grandes colères
Où s'engloutissent ses détresses,
D'où sa tendresse renaître.
Sous le ciel bleu de Provence
La mer s'étend à l'infini
Baignant ses côtes, ses anses
Dans l'air épais de midi.