REFUGE
J'avance avec application
Le long de cette grande rue,
Je prends en moi ces précautions
Qu'au fil du temps j'ai accrues.
Vent de panique dans l'esprit
Où flottent des idées bizarres,
Destructions ponctuées de cris,
Il me faut vite prendre gare.
Dans ce sentiment d'impuissance
Qu'il va me falloir gérer
Va naître la crise d'angoisse
Que je ne sais pas maîtriser.
La soirée s'écoule pour vous
Tandis que je me réfugie
Près de la place tout en bout,
A la fois proche et loin d'ici.
Les morts sont tolérants, c'est vrai,
Et comprennent nos sentiments.
Grâce à eux je peux éviter
Ces crises qui guettent les vivants.
