UN REVE IMPOSSIBLE
Vêtue de pourpre et d'écarlate
Qu'une blanche écume parsème,
Elle allait et venait sans hâte
Bercée par son ami intime
Qui traîne sa vie de bohème
En faisant parfois des victimes.
Le Vent est fou et je le crains ;
Imprévisible et dangereux
Il détruit, abîme sans fin
Mais être l'ami fidèle,
Compagnon d'hommes courageux,
Auxquels en sifflant il se mêle.
Infini recommencement
Qui ne connaît aucune trêve,
Elle entraîne en ses éléments
Les peines, joies, peurs et colères
De tous ceux qui, depuis la grève,
Voudraient tant vivre avec la mer.
Ce rêve étrange qui me hante
Est ancré au profond de moi
Et quand parfois il me tourmente
Lui résister est difficile
La liberté n'est pas un choix
Que la mer trouve facile.